Ces dix derniers jours n'ont pas été de tout repos. En effet, nous avons profité des beaux jours pour transférer le maximum de fioul entre les cuves de la piste du Lion, que nous avions rempli en janvier via l'Astrolabe, et D0, le bas de la base Prud'homme.
Nous avons transféré plus de 400m3 de carburant en moins de six jours, sur six kilomètres de distance.
Après le déshivernage du Challenger et du Kässbohrer les semaines précédentes, il a fallu récupérer les cuves sur ski qui étaient stockées à D3, sur les hauteurs de Prud'homme. C'était le programme de samedi et dimanche derniers. J'ai participé à ces manœuvres dimanche pour aider les conducteurs d'engins. Chaque cuve était tirée par Corentin avec le Challenger et retenue à l'arrière par Pol avec la dameuse, pour éviter un tête à queue sur les pentes assez raides. Mon rôle était simple: accrocher et décrocher les sangles, élingues, relever les timons... Pas très valorisant mais bien utile pour gagner du temps.
Descente des cuves |
Aménagement de la plateforme de déchargement |
Mardi après-midi, je me suis retrouvé avec Pascal G. à remplir les cuves sur traîneau sur la piste du Lion. Entre les rafales de vent catabatique à plus de 100km/h et les problèmes avec la motopompe, nous n'étions pas très efficaces... Heureusement, il ne faisait "que" -10°c donc on ne sentait quasiment pas le froid. J'ai eu aussi la chance de ne pas passer la journée dehors.
Remplissage des cuves |
Le mercredi soir, j'ai accompagné Pol dans la dameuse pour faire le passager puisqu'il faut toujours êtres deux dans les véhicules sur la banquise. Nous avons fait des aller-retours sur la piste pour la remettre en état après la dizaine de passages quotidien du convoi de trente tonnes. C'était l'occasion de découvrir comment travaille cet engin.
Entretien de la piste |
Jeudi, j'étais à la base Prud'homme pour vider les cuves mobiles dans des cuves fixes avec la motopompe. Pascal N. m'a expliqué comment procéder pour transférer le gasoil puis l'après-midi Valérian m'a rejoint pour que l'on s'entraide. Il fallait mieux être deux pour bouger la pompe, soulever les tuyaux, contrôler les niveaux. Même en faisant attention, on se retrouve vite imbibé de fioul et d'une bonne odeur... Néanmoins la journée fût agréable, au soleil, et sans vent. L'occasion de se reposer au soleil en attendant le remplissage. Mais attention à ne pas oublier la crème solaire: la proximité du trou de la couche d'ozone et le soleil franc m'ont laissé mes premières traces de bronzage depuis longtemps. Le travail toute la journée au froid m'a bien fatigué et je n'ai pas traîné pour aller me coucher le soir.
En plein effort de vidage de cuves |
Et ce matin, j'ai fini la semaine en aidant Corentin, le chauffeur routier de la semaine (il a roulé environ 500km sur le même trajet...). Je l'aidais à atteler et detteler les remorques en le guidant, à relever les timons. Ce n'étais encore une fois pas passionnant mais j'ai pu découvrir le Challenger de l'intérieur. C'est assez impressionnant de rouler facilement sur la banquise, à presque 30km/h avec une remorque d'une quinzaine de tonnes derrière.
Il reste trois petites cuves à remplir en début de semaine prochaine mais le plus gros du travail est fait. Nous aurons aussi neuf conteneurs de matériel à transférer, avec des moyens de levage limités, ce qui va nous obliger à réfléchir. Mais au moins, le carburant pour le Raid et Concordia est prêt.
Avec l'aide des manchots devant les cuves |
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