Samedi dernier, avec Antoine, Malik et Luc, j’ai accompagné
Alexis, biologiste, dans le but de transponder des phoques de Wedell. Nous devions donc immobiliser ces grosses
bêtes dans le but de leur implanter sous la peau une puce de reconnaissance
unique, dans le même style que celle utilisées pour les animaux de compagnie. Avec
ce moyen de reconnaissance, des comptages et des études sont faites chaque
année pour mieux connaître cette espèce peu étudiée en Antarctique.
Nous sommes partis à cinq
car ce n’est pas simple de capturer ces bébés de 350kg. Pour éviter d'attraper un individu déjà équipé, nous avons fait
un test de lecture de transpondeur avant toute intervention. J’ai ensuite fait
des photos des ventres de chaque phoque dans le but de pouvoir les reconnaitre juste grâce aux tâches sur leur
pelage et d’arrêter les captures dans
quelques années.
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Avec le capteur de puce |
Après la séance shooting photos, la séance de sport a commencé. Nous
devions faire rentrer le phoque dans un cerceau avec un cône en tissu, percé au
bout pour pouvoir respirer, et comme il est peu coopératif et assez vif pour
esquiver, cela peut prendre un peu de temps et beaucoup de tentative avant de
toucher au but.
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Ils savent se défendre |
Une fois la tête rentrée, très vite, il fallait tirer la
capuche, souvent de toutes nos forces, pour le glisser jusqu’au fond sans
abimer les deux nageoires latérales puis s’allonger sur la bête pour qu’elle ne
bouge plus. Après cette opération, Alexis transpondait au niveau de la queue, mesurait
la longueur de chaque individu (environ 2.20m) puis notait le sexe sur son
calepin.
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Immobilisation |
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Puis transpondage |
Après tout cela, nous relâchions les phoques sans dommages. En presque quatre heures de temps, nous en avons contrôlé une quinzaine puis
transpondé cinq, cela peut paraitre peu, mais entre le temps de transit
et le temps de capture, cela nous a bien occupé l’après midi, et nous étions
heureux de retrouver le canapé le soir.
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Je n'ai pas eu le droit à ma puce |
Et cet après-midi, j’ai
enfin pu ressortir les skis ! Trois mois qu’ils me regardaient dans un
coin de l’atelier. Il a bien neigé vendredi, avec du vent, ce qui a formé des
grosses congères (jusqu’à deux mètres de hauteur devant une porte du séjour).
Je suis sorti avec Alain et on est resté sur l’île des pétrels pour ne pas s’aventurer
sur la banquise le lendemain d’un jour de neige, pour des raisons de sécurité.
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Alain en plein effort |
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Je retrouve les bonnes sensations |
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On dirait les grands espaces mais on est resté sur 1 km²! |
On a fait presque le tour de l’île et on a trouvé quelques pentes skiables,
cinq ou six virages telemark maximum mais sur une neige poudreuse de première qualité
mais quelques cailloux, sous l’œil des manchots empereurs qui commencent à
arriver. Mes skis avec semelle en écaille s’avèrent un choix judicieux pour
cette succession de montée et de descentes courtes. Ça m’a fait du bien de me
bouger autrement que dans la salle de sport, de s’aérer. Je vais sûrement
refaire un tour demain !
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Les premiers empereurs au coucher du soleil |
Bonjour il me semble qu'il y a un autre skieur avec vous ! Valentin 🤭 de la part de sa maman ! Vos photos sont magnifiques
RépondreSupprimerOn a le temps de regarder ces belles photos.....confinement oblige ! Un vrai régal.
RépondreSupprimerJe confirme, ça fait du bien de lire tes billets en ces temps d'enfermement !
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