mardi 26 novembre 2019

Changement de plan

"Ça y est, je ne pars plus!" voilà ce que je me suis dit il y a quelques jours. Mes co-hivernants nous ont informé que notre navire ravitailleur était en panne, alors qu'eux même étaient déjà au port de départ. Et ce n'est pas une panne anodine: la ligne d'arbre (la pièce qui relie le moteur aux hélices) est endommagée. Après expertise, il a été décidé que l'Astrolabe ne permettait pas de voyager en sécurité dans les glaces. Il doit donc aller en réparation jusqu'en janvier.
L'Astrolabe
© Yann Gwilhoù, CC-BY-SA 4.0

Le premier bateau devait partir le 13-14 novembre, pour la première rotation de la saison (R0). Mon départ de France était prévu le 3 décembre pour prendre la seconde rotation (R1).
Pendant quelques jours nous étions dans le flou, même si nous étions bien informé par l'Ipev. Il a été décider de fusionner R0 et R1 avec un départ d'Hobart le 1er décembre. Grâce aux australiens qui ont mis à disposition un de leur bateau, nous pourrons rejoindre notre base, la ravitailler, mettre en place la science prévue pour l'été et "ramener à la civilisation" les hivernants sortants. Ce problème n'a pour le moment pas beaucoup d'incidence sur ma mission, mais a touché plus sérieusement les futurs hivernants devant voyager sur R0 (déjà 15 jours d'attente à Hobart pour eux) ou certains campagnards d'été dont la mission a dû être annulée ou modifiée.

 L'Aurora Australis

Je pars donc jeudi 28 novembre de Genève, pour arriver à Hobart le 30 novembre, via Paris, Hong-Kong et Sydney, et embarquer sur notre nouveau bateau le 1er décembre. Ce bateau, l'Aurora Australis, est un brise glace (comme l'Astrolabe) et nous emmènera à DDU en 8-9 jours de mer. Nous ferons un détour par l'île Macquarie, où une base australienne est installée. C'est une chance de passer là-bas (même si je doute que nous puissions débarquer)  puisque cette île regorge d'espèces de manchots, d'otaries et d'oiseaux que nous ne pourrons pas observer en Antarctique.


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